Pierre Morel

Journal de bord réflexif, intime, et politique

Glisse sur glace

Location de patins à glace, le 17 décembre à la patinoire de Chambéry.

J’ai débuté ce mardi 16 décembre un reportage photo sur la patinoire d’agglomération du bassin chambérien. Cette commande, qui s’étale sur un mois, m’a été confiée par Chambéry Métropole et les images réalisées sont destinées à promouvoir la patinoire et ses activités via les outils de communication mis en place par Chambéry Métropole : brochures, dossiers presse, affiches, magazines, site web. Le service communication utilisera aussi de la vidéo puisque dans le cadre de cette commande je vais réaliser un petit montage multimédia d’environ deux minutes mixant du son et des images fixes. Ce genre de production (qui s’inspire des POM) offre un petit plus (financier et qualitatif) sur un devis. Avec le développement presque total d’internet, les clients sont demandeurs de contenu multimédia. Cette commande a été obtenue suite à un appel d’offre (obligatoire lors de grosses missions lancées par des institutions publiques) où ne figurait pas cet élément multimédia. Je l’ai proposé et ça a marché. Un des mes formateurs à l’EMI-CFD, Wilfrid Estève, disait qu’il fallait qu’on soit toujours (les photographes) une « force de proposition ».

Je dois à la fois couvrir les activités sur glace (grand public, cours, jeu pour enfants) et les activités hors glace que la patinoire cherche à développer pour étendre son activité : (réceptions de séminaires, organisation d’anniversaires etc..). Je me sens beaucoup plus à l’aise que lors d’une précédente commande de Chambéry Métropole sur les transports en commun : ici, l’espace est délimité par le bâtiment de la patinoire, je connais et vois ce qu’il s’y passe. Le planning des activités est simple et hebdomadaire. J’apprécie cette façon limité de travailler. En me contraignant à un espace, je me sens plus libre pour l’explorer précisément et de façon pertinente. Photographiquement c’est plus intéressant : avoir des contraintes et tout faire pour les dépasser et sortir quelque chose d’original (ou pas ;-))

[kml_flashembed movie= »https://www.pierremorel.net/diapo/patinoirechambery08/loader.swf » height= »500″ width= »710″ allowFullScreen= »true » base= »https://www.pierremorel.net/diapo/patinoirechambery08/. » /]

Je commence dans ce métier, et à chaque nouvelle commande il y a toujours une appréhension et une volonté d’être créatif tout en gardant son style. Dans cette optique, une de mes manières de travailler est de me documenter précisément sur ce qui a été fait en image sur le sujet que je vais photographier. Quand j’ai du suivre les transports en commun ou le tri des déchets de l’agglomération chambérienne, je me suis rendu sur les sites d’agences (Vu, Magnum, Afp, Hoa-Qui etc.) ou de collectifs de photographes (MYOP, Œil Public, etc.) et j’ai cherché ce qu’il y avait de fait sur ces thématiques là. Observer comment les autres photographes s’en sont sorti sur des sujets similaires permet d’une part d’éviter des erreurs et d’autres part de mieux exploiter certaines idées. En somme, connaître en permanence ce que font les consœurs et confrères est très important car c’est le préalable au positionnement de son regard et de sa démarche photographique.
Qui plus est, d’une patinoire à Chambéry à celle de Grenoble en passant par Paris on retombe plus ou moins sur les mêmes images. Il en va de même pour les autres domaines de compétences des collectivités territoriales (transports, déchets, animation culturel et social,…) qui sont visuellement les mêmes sur l’ensemble du pays.
Par conséquent, je me suis aussi inspiré des brochures et sites web de ces institutions en regardant comment les photographes choisis avaient traités des commandes similaires.

Il faut toutefois faire attention à ne pas s’arrêter à ce qui est déjà réalisé. Il faut toujours essayer de proposer des idées nouvelles.
Je me suis rendu compte que ma formation de journalistes est un atout pour les services de communications qui cherche bien souvent à sortir de l’image classique d’illustration pour avoir des images plus « réel », de reportage.
Une position qu’il est dur de tenir quand on est jeune photographe car l’on cherche d’une part à assurer le minimum syndicale et d’autre part à rester fidèle à son approche photographique (car c’est notamment pour cela qu’on est choisi). On réduit donc la prise de risque sur nos premières commande. Ce à quoi j’aimerai arriver est pouvoir m’exprimer pleinement photographiquement et que ça rentre dans le cadre de la commande. C’est un travail continu d’équilibriste entre la demande et notre offre mais c’est ce qui rend ce métier fort passionnant.


Commentaires

2 réponses à “Glisse sur glace”

  1. […] finis mardi 13 janvier  la commande de Chambéry Métropole sur leur patinoire d’agglomération. J’ai passé la soirée à […]

  2. […] Je finis ma journée à la patinoire de Chambéry où je suis en reportage. Aujourd’hui il y avait la visite du père noël qui est en tournée mondiale jusqu’au […]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *